Parcours musical de Jean-Pascal Alagna
Parcours musical de Jean-Pascal Alagna
Pianiste , claviériste, improvisateur et compositeur français né en 1963.
Bien qu'étant issu de la classe de Musique Electro-Acoustique du Conservatoire,et ayant participé à de nombreux concerts et festivals d'Electro-Acoustique, esthétiquement Jean-Pascal Alagna en est revenu pour ouvrir de nouvelles voies pour la musique d'aujourd'hui car aujourd'hui la pensée est concurrencée par ce qu'il considère comme un moyen technique (qu'il a baptisé "Electrosphère") . Bien que ses travaux de prédilection se soient d'abord penchés sur les faits de perception auditive, il n'a pas intégré le courant acousmatique car il se dit vivre à une époque qu'il nomme avec humour le "jazz âge" et bien que ce mot ne figure sur aucun dictionnaire, il considère le jazz comme l' événement majeur dans l'évolution de l'Histoire de la Musique au XXéme siècle parce qu'il résout par la note pivot de l'harmonie modale le problème du kaléidoscope atonal posé en 1911 par Schoenberg (Klavierstück) et par ses successeurs atonaux, sériels et néo-sériels. Jean-Pascal, pianiste, guitariste (guitare en scordatura), synthiste (il utilise un Korg MS10, un Yamaha DX7 et un Roland EP7), sonneur d'idiophones, de chordophones , et d'aérophones (et parfois chanteur) se sent appartenir plutôt à un courant plus vaste, partant de l'école de musique française ( Claude Debussy , Paul Dukas ,Jean Huré) passant, via le second Ravel et l'école espagnole, à Varèse jusqu'au free jazz (Georges Russell, Don Cherry, Mac Coy Tiner, Paul Bley, Ornette Coleman, John Coltrane, etc.) et au langage musical d'aujourd'hui, intégrant à la fois la chanson française , la modalité orientale, le folk américain , les rocks progressifs anglais et allemand , l'avant-garde américaine, les grilles de Jazz, les atmosphères de lieux publics ou encore les rythmes prosodiques et poétiques inspirés de métrique antique (comme chez les troubadours) .En fait, il a choisi de retrouver la consonance perdue en partant, non pas des règles classiques tonales mais du principe scalaire d'interchangeabilité modale qu'il pousse à son paroxysme laissant émerger par la transformation de cellules polymétriques des impressions de tonalités qu'il réunit sous le terme de "fuseaux parallèles" ou "ondes continues", ou encore "patterns" qui sont des lignes qui s'organisent en suites d'intervalles qui poursuivent leur logique jusqu'au bout tout en se répétant par cycles. Le processus peut durer plusieurs heures ou quelques minutes, peu importe car à un moment donné l'oreille parvient à une saturation/habitude qui est le lieu de l'expérience timbrale. Au début, il n'y ni sujet ni réponse, mais uniquement des formes architecturées d'ondes qui se déploient par le temps et l'espace. Il faut ici entendre espace au sens de longueurs d'ondes car pour lui la vibration traverse en les faisant vibrer tous les milieux représentés par les matériaux utilisés ( eau, air, bois, métal, verre, corde ) non pas selon les fréquences du spectre mais en prolongeant , en s'accordant au thème qui s'inscrit par la figure à l'opposé du temps qui défile et qui est symbolisé-instrumenté par la résistance du matériau, lui permettant de justifier ses choix en matière de timbre. .
Entre 1990 et 1994 Il collabore avec le peintre et sculpteur Stéphane Dubois ainsi qu'avec le photographe Fabrice Ney. C'est pourquoi beaucoup de ses oeuvres n'ont pas nécessairement besoin d'être amplifiées car elles utilisent-investissent des lieux ou des oeuvres graphiques comme caisses de résonance et ainsi l'orchestration amène à des combinaisons souvent inédites en jazz, mais plus fréquentes dans le langage contemporain.. Si pour certains ce type de recherche est comique ou ironique, chez lui au contraire c'est très sérieux , car il revêt le son d'un caractère sacral qui permet à l'auditeur d'expérimenter le message de cette musique avant qu'il soit crypté par des tendances conceptuelles ou malsaines : elle fait partie des musiques pures et en tant que telle n'hésite pas à se situer dans l'héritage des grands maitres comme Bach, Mozart , Beethoven , Schubert, Liszt, Moussorgsky, Debussy , Busoni, Ives, Bartok, Stravinsky , Scelsi, Feldman, Takemitsu,.
Si pour lui, la musique est panodique, avant d'être électroacoustique, catégorie qu'il a dû créer, en partant du principe d'indétermination, pour désigner l'audition globale d'un point dans l'espace physique, historique, allégorique, onirique ou mystique, il n'en reste pas moins , qu'à son avis, Thelonius Monk, Miles Davis et Gil Evans ou encore Dave Brubeck sont les dignes héritiers, à travers Darius Milhaud, Maurice Ravel et Georges Gershwin, de Bela Bartok, de Manuel De Falla , de Claude Debussy, de Modest Moussorgsky et cela lui permet de légitimer, après la seconde guerre mondiale, le jazz , le premier et le dernier John Cage, certaines musiques dites répétitives (Morton Feldman par exemple) les musiques improvisées (Keith Jarrett, Steve Lacy, Tamia et Pierre Favre) comme les styles hérités des langages néo-classiques, folkloristes et impressionnistes européens d'avant guerre et comme ultimes formes pré-mass-médiatiques. Il reconnait néanmoins l'influence harmonique du second Schoenberg comme héritier de l'école allemande devenue internationale par l'apport des musiciens californiens ( Frank Zappa, Paul et Carla Bley, Chet Baker,Terry Riley etc ) et la raison de la conversion d'Igor Stravinsky au langage sériel, comme inéluctable. Mais lui-même n 'y donna pas.
Après le choc que lui procure le Quatuor de Messiaen Jean-Pascal Alagna se met à composer des contrepoints de cellules rythmico-mélodiques en superposant plusieurs mètres et unités de pulsations différentes. D'abord influencé par le langage de Messiaen , c'est un concert- conférence de John Cage (Empty words) en 1986 qui changera son orientation: c'est l'acoustique qu'il entreprend d'explorer .
Après avoir collaboré au sein d'une firme de conception de hauts-parleurs en tant qu'"oreille" , il intègre la classe d'Electro-acoustique au Conservatoire de Marseille. Ainsi , c'est en tant qu'Electro-acousticien qu'il s'est d'abord fait connaitre, car son étude lui révéla l'exercitium soni ,véritable laboratoire de physique acoustique et de phonologie expérimentale ,présentant ses oeuvres à Marseille ,à Crest , à Nice, à Aubagne, à Rueil Malmaison etc. . D'abord d'un style très orné, semblable à Stockhausen, il connut une grande simplification en acceptant l'influence du japonais Toru Takemitsu. Son écriture se simplifiant à l'extrême, il opta alors pour l'improvisation écrite , abandonnant tout autre système théorique ou technologique, vigilant à ne guetter que l'inaudible. Ce qui entraîna une grave crise personnelle qui lui révéla les limites du genre électronique et lui valut de s'en est détacher,peu à peu à partir de 1995 et bien qu'il ait simultanément pratiqué la Musique mixte (Electro acoustique + instruments) qu'il préfère au fond nommer Musique synchronique , et recouvre les essences archéologiques , phoniques, vibratoires bref anthropologiques de la Musique après un long cheminement de compositeur de musiques écrites intégrant tour à tour les langages suivants: rythmes de Messiaen , patterns d'intervalles avec mutations rythmiques (Steve Reich, Terry Riley), piano préparé (de John Cage) qui dès le début des années 80, lui permirent de se constituer peu à peu un langage propre fondé sur les données cognitives de l'acte de perception auditive.
En proposant l'intégration d'un nouveau paramètre musical, celui de l'espace sonore (à la manière de Charles Ives) qu'il rend possible par la notion de vide , de désencombrement qui provient de son interêt pour l'art asiatique. Son observation personnelle de la nature, il l'intègre alors au sein de ses compositions à partir de 1987. En 1988, il intégra la classe de composition au Conservatoire de Marseille avec Georges Boeuf qui lui fit découvrir tour à tour Mozart, Beethoven, Chopin, Schoenberg, Stravinsky, Edgard Varèse, Georges Migot , Iannis Xenakis, Gyorgy Ligeti, Benjamin Britten, Maurizio Kagel, Alfred Schnittke, Sofia Goubaïdoulina, Charles Ives etc. et s'initia à l'orchestration et à la composition d' oeuvres qui furent couronnées par plusieurs prix dont celui de la Société des Auteurs Compositeurs en 1994.
Après plusieurs expériences différentes (compositeur de musique de chorégraphies , de films et de pièces de théâtre puis de concerts électroacoustiques, il n'en conserva plus de la musique que les groupes et interactions musicales fonctionnelles (organologie , chorégraphie et sémiologie). Même s'il a fréquenté longtemps le courant électroacoustique, il ne se rattache pas au courant acousmatique . Toutefois sa descente au coeur des éléments de la matière sonore lui a valu d'obtenir une mention au Festival Synthèse Electro-acoustique de la ville de Bourges (GMEB) en 1994 ainsi qu'une commande d'état (Groupe de Musique Expérimentale de Marseille) en 1996. Ces diverses fonctions instrumentales qui lui furent d'abord transmises par Jef Gilson (1926-2012†) dés 1984,- Jef Gilson qu'il considère comme le premier musicien-passeur français après qu'il ait enregistré avec des musiciens traditionnels malgaches-, débutent ce qu'il mentionne comme un passage possible entre tradition africaine et modernité contemporaine (Album Malagasy) à l'instar de la Russie avec le Stravinski des Noces qu'il découvrit avec Georges Boeuf.
De plus c'est au coeur de la matière électro-acoustique qu'il a découvert un ordre qui ne peut être le fruit du hasard mais qui repose sur des combinaisons de nombres simples pairs et impairs, cédant ainsi la place aux archétypes sonores (voir ci-dessous) qu'il invite volontiers dans ses oeuvres qui deviennent des lieux d'exploration de l'inconscient, où le lapsus devient l'élément signifiant d'un symbole plus ou moins tacite, plus ou moins immergé sous la surface du quotidien, du trivial, du banal, car alors qu'il est symbolisé, le lapsus permet de réintégrer ce qui vient avant la tonalité et et cela bien avant de prendre le parti-pris de la série qui est un choix parmi d'autres. Il se rattache tout de même aux fondements de la musique de douze sons à l'octave et abandonne la possibilité d'une échelle micro-tonale continue pour des raisons d'attraction cardinale auditive sans omettre évidemment des possibilités de glissandi entre des sons fixes répertoriés .Toutefois il suscite beaucoup d'instruments accordés en scordatura ce qui lui permet d'obtenir des sonorités nouvelles sans utiliser forcément l'électronique . Il rencontre alors le chercheur canadien Raymond Murray Schafer qui lui révèle les archétypes sonores (voir article Le Langage de Jean-Pascal Alagna , la musique spectrale et lui ). Il se met alors à étudier les musiques traditionnelles d'abord avec le compositeur japonais Makoto Yabuki et avec le soutien du professeur d'interaction générative Alain Savouret qui l'encourage à persévérer dans cette voie. Mais faute de parvenir à maitriser le japonais suffisamment correctement pour aller vivre au Japon et continue d'étudier, il s'orienta vers les souches folkloriques méditerranéennes qu'il revisite dans de nombreuses pièces à partir de cette époque de la fin des années 90 et au début des années 2000 d'abord en ressuscitant des répertoires oubliés puis en ouvrant son paysage poétique à une potentialité de vie antérieure (Baudelaire) , il réintégra la pratique du piano baroque et classique, tout en approfondissant les différentes approches modernes ou classiques de la guitare . Il étudia ainsi l'accompagnement à l'orgue avec Gérard Duvernay et l'harmonie classique avec Marianick Charpin, Il organisa quelques concerts auprès de déficients mentaux ou de sans domicile fixe (Foyers des Jeunes Travailleurs et Polidori à Aix-en-Provence) Après diverses activités d'animateur et d'enseignant, il s'intéresse à la gravure et se met à l'écoute des recueils poétiques et des livres scripturaires , mais s'apercevant de la crise de la musique sacrée en Occident, consécutive à ce qu'il nomme le "degré zéro de la musique" (pour paraphraser Roland Barthes avec son Degré zéro de la littérature), il entreprend de refonder les diverses traditions depuis leur fondement scripturaire en questionnant la validité de l' Histoire de la musique envisagée sur le schéma de la théorie de l'évolution sans se limiter à la musique contemporaine stricto sensu. En effet, il subit alors l'influence du groupe espagnol de Gregorio Paniagua (Album Musique de la Grèce antique) ce qui le détacha définitivement de la Musique Electroacoustique vers un style dit résurgent d'" archéo-mélodie" réconciliée avec le sens, et ouvrant la possibilité à des oeuvres du passé resurgir dans le présent (ce qu'il nomme "des résurgences") .En 2002 , par l'intermédiaire d'un ami peintre, Bruno Calvet († ), il met à jour l'unité du texte poétique et du sens musical grâce aux travaux de la professeure de chant Lucie de Vienne ( réunis dans l'ouvrage Spiritualité de la Voix) , Cette unité perdue est pourtant la clé de la Musique française. et passe par un substrat poétique et spirituel , et cela quelque soit la manière et le langage par lequel il est véhiculé . Parallèlement inspiré par ses longues recherches en phonétique afro-asiatique il pense avoir à mettre à jour, la tradition musicale première, la langue anté-babélique . En effet, au déluge des musiques électrifiées actuelles, il oppose une musique boisée,aérée, percussive et chuintante, peuplée d'animaux, réels ou fantasmagoriques, convoquant plutôt l'écoute des auditeurs qu'il voudrait volontiers voir devenir participants, et non seulement comme spectateurs d'une communication regroupant des formes et des signes , des actions, des figures , des images et des événements allant toujours vers un rééquilibrage sensoriel entre les parfums, les couleurs et les sons dans un acte artistique global et participatif. (Baudelaire,poème des Correspondances). Dans ce théâtre de l'instant, écorce qui puise sa sève d'un arbre caché, la musique n'est-elle pas faite de sons, mais aussi de gestes, de tons colorés, mais aussi d'affects, tendant à la réunification du symbole,plutôt qu'à sa fragmentation? N'envisageant pas la musique comme une tautologie du timbre comme dans la musique spectrale, en dernier atlante issu d'un continent englouti, dont la trace se serait comme imprimée dans ses partitions, il maintient le passage ouvert entre le geste et le symbole, entre le texte et le prétexte, entre la transmission et la transcription, entre l'improvisation et la tradition, entre la bribe et la citation, entre la vibration et l'identité, entre l'instant et l'éternité. Faculté de mémoire,vitalité du son, et puissance de suggestion semblent être les caractères principaux de cette oeuvre bien difficile à classer, mais toujours prête à laisser découvrir un souffle sous les franges, des surgissements, qu'il ose qualifier de disparitions, d'apparitions, de réminiscences, d'émanations, de messages, d'incarnations, ..;
Travaux principaux de Jean-Pascal Alagna
- Jarama, pour flûte, timbales, 3 percussions, 2 pianos,orgue électronique, harpe, cordes, ordinateur, synthétiseur et bande magnétique, création chorégraphique d'Anne-Marie Chovelon, création à Marseille au Théatre Bompard en juin 1986.
- La Trace, partition graphique et éléments notés, pour arghoul (clarinette égyptienne), violon, violoncelle, contrebasse, ordinateur, synthétiseur, et bande magnétique, documentaire de Charlette Benkalifa († ) ,film vidéo 3/4 pouce, Centre Régionale de Documentation Pédagogique, Marseille 1987 lauréat du Concours 88 Marseille fait son cinéma.
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Boustrophedon a-e-i, pour piano, voix solo, idiophone et 3 bandes magnétiques, disposition de spatialisation électroacoustique, (diffusion Christian Noel) partition graphique, création au Conservatoire de Bologna (Italie) en décembre 1988, commande de la Ville de Marseille dans le cadre de la Biennale de la Jeune Création Méditerranéenne d'après un fragment du Canto II d'Ezra Pound: " ... Lithe turning of water ..." (En Français, Souple révolution de l'eau ) écoute en mp3 ci-dessus en introduction de cette page
- L'Ode Maritime, pour bande magnétique d'après un poème de Fernando Pessoa, partition graphique, création au concert du groupe Trame, Classe d'Electro-acoustique, Marseille , Conservatoire Nationale de Région, juin 1989 partition-L--Ode-Maritime-Jean-Pascal-Alagna--1988-.pdf
- Monozygote , pour 2 flûtes, ordinateur, synthétiseur et bande magnétique à Marseille , Festival de la Criée en juin 1989, sur un ballet chorégraphique de Jean-Claude Lourenço Flûte Barbara Titeux
- Ouest, pour corniste, instrumentiste-bruiteur et 2 bandes-magnétiques. Partition graphique et éléments notés, Atelier de composition, classe de Georges Boeuf, Conservatoire de Marseille, création par le corniste Jean-Marc Dalmasso en compagnie du bruiteur Roland Matthieu. Diffusion Jean-Pascal Alagna le 29 janvier 1990
- Adèle, pour bande magnétique, et voix. Jeu ludique interactif pour les enfants de la Bibliothèque Municipale de Marseille, avril 1990, en collaboration avec la voix enregistrée de Charlette Benkalifa (1957-2002 )
- Vent Rouge, pour piano, ordinateur et bande magnétique, création chorégraphique d'Anne-Marie Chovelon, Théatre des Salins, Martigues ,juillet 1990
- Pantomime du Faiseur de Pluie, pour Organe à sons, nouvel instrument, mis au point par le Centre de Recherche en Informatique et Musique, en collaboration avec l'artiste peintre Stéphane Dubois, programmation François Giraudon, Théâtre du Gymnase ,Marseille mars 1991
- Poème de la Lune aux Abois, suivi du Réveil des Oiseaux, I bande magnétique, partition graphique, création à l'audition de la classe de Musique Electro-acoustique, classe de Pascal Gobin, Conservatoire National de Région, Marseille 19 mars 1991
- Les Amants du Clair Obscur, bande sonore et conception musicale pour le théâtre,texte et mise en scène d'Alain Ubaldi, Compagnie Alternative Art Théâtre. Théâtre de Lenche, Marseille, mai-juin 1991
- News, pour bande magnétique, partition graphique, création audiovisuelle, film vidéo 3/4 de pouce de Pierre Laffargue, création chorégraphique de Jean-Luc Lenoble, Ecole Nationale Supérieure des Arts Déco, Paris, création au Festival European Media Art d'Osnabruck en République Fédérale Allemande, 4 au 8 septembre 1991
- Pour que le vent se lève, ( in mémoriam Joris Ivens): pour piano Disklavier, improvisation enregistrée, collaboration avec Jean-Claude Risset (1938-2016†) et François Giraudon , Théâtre du Gymnase, Marseille, mars 1992, coproduction du Centre de recherche en Informatique et Musique et du Centre Nationale de la Recherche Scientifique
- Second Principe, partition graphique pour saxophone/ clarinette, 2 cors, 2 trombonistes , 2 percussionnistes dont 1 bruiteur, 2 échantillonneurs et dispositif de spatialisation électroacoustique , présentée au Concert d'Audition de la Classe de Musique Electro-acoustique, Conservatoire national de Région, Marseille, le 14 avril 1992 avec Claude Crousier, Didier Huot et Jean-Marc Dalmasso, André Vaisse et Jean-Claude Borowiack, Jean-Pascal Alagna (direction et échantillonneurs EPS) spatialisation Pascal Gobin
- Les Baigneuses, d'après la toile de Jean-Baptiste Fragonard, pour Bande magnétique, ballet chorégraphique d'Anne-Marie Chovelon, Théâtre Le Sémaphore,Port de Bouc Juillet 1992.
- Si le grain ne meurt, renommé Tace ut Ausculltes pour voix de basse harmonique principale et orchestre, classe de Georges Boeuf, direction José Cabrita dos Santos, Conservatoire de Marseille, 15 décembre 1993
- Presence, an hommage to John Cage, partition graphique et schéma d'improvisation réalisé par les interprètes Jean-Claude Borowiak, trombone, Monique Freccero ,piano préparé et Jean-Pascal Alagna,synthétiseur, Concert de l'Audition de la Classe de Composition, classe de Georges Boeuf, Conservatoire National de Région, Marseille, 15 décembre 1993
- Poeme de la Lune aux abois suivi du Réveil des Oiseaux II, bande magnétique , partition graphique, création mondiale dans le cadre du Festival Synthèse Festival International d'Electro-acoustique, au Palais Jacques Coeur à Bourges, le 8 mai 1994 . Redonnée en concert le 11 décembre 1994 dans le cadre des Musiques Vives organisées par le Greca à la MJC de Lézignan-Corbières , cette pièce a aussi été diffusée en concert dans le cadre du Festival International d'Art Acousmatique (Futura) le 27 mai 1994 au Musée de la Nature de Crest.
- Ecoutez-Voir, parcours sonore naturel pour les 9-12 ans Nice Parc du Château, en Collaboration avec les écoles du Port et du Château, Festival des Manca, Musique actuelles Nice Cote d'Azur, CIRM, octobre-novembre 94
- Resurgence, installation pour 9 cassettes audio, 8 magnétophones auto-reverse et 7 transducteurs sonores, enregistrements réalisés in situ, ballade acoustique pour galerie de photographies sonorisées en collaboration avec le photographe Fabrice Ney, Marseille, Atelier Sud Image Territoire, en partenariat avec le groupe de Musique Expérimentale de Marseille et le Centre International de Recherche Musicale de Nice, Festival des Musiques, installation interactive qui a duré du 23 novembre au 7 décembre 1994 soit 340 heures
- Tambours d'Eau de Pluie, pour Marimba, création par Frédéric Daumas au Théatre le Comoedia, Aubagne, le 4 avril 1995. Reprise par Alex Régis au Centre de Documentation de la Musique Contemporaine, à Paris , lors d'une conférence du musicologue Daniel Charles (1935-2008) le 30 novembre 1995. Rejouée le 9 mars 1997 dans le cadre du Festival Les Ateliers de Mouans- Sartoux, dirigés par Jérôme Joy interprétée par le vibraphoniste Alex Grillo
- L'anneau, renommé Palimpseste, pour clarinette basse, voix de soprano soliste et violoncelle,1) Ensemble Accroche-Notes, Atelier du Centre Acanthes, Chartreuse de Villeneuve les Avignon, juillet 1994-enregistrement audio- 2) Concert au Musée d'Art Contemporain de Marseille par l'Ensemble Télémaque, dirigé par Raoul Lay. Enregistrement discographique paru en 1996 chez Sonpact sous la titre La jeune Ecole de Marseille avec Elisabeth Aubert, soprano en 1996 Ecoute en mp3 en cliquant sur la Boite à Fichier05_Jean-Pascal-Alagna-Palimpseste.mp3 005_Jean-Pascal-Alagna-Palimpseste.mp35 Jean-Pascal-Ala gna-Palimpseste.mp3
- Hymnounton, doxologie en grec ancien pour 2 percussions et choeur mixte en grec ancien, création à Calaceite (Espagne) par l'Ensemble Musical Contemporain de Lavaur, direction Luc Terrieux, en Juillet 1995, enregistrement audio
- De ses cendres, pour accordéon amplifié et bande magnétique , création au Musée Cantini par Pascal Contet, accordéoniste. Festival les Musiques, produit par le Groupe Expérimental de Marseille, en mai 1996
Formation et expérience musicale
Très tôt initié au piano par Soeur Marie St Jean (†) , il a ensuite étudié la guitare et l'orgue en autodidacte pendant son adolescence. Puis tout en formant deux groupes de rock progressif Hip Motion et High Life, Jean-Pascal ALAGNA a abordé l'improvisation avec Peter Bastiaan, Georges Petit, Jef Gilson(†) . Il a complété ses études d'harmonie avec Jef Gilson avec qui il réalise ses premiers arrangements de jazz. Il étudia aussi le solfège, l'ear-training, et la guitare avec Michel Barrot, Glenn Ferris et Jean-Pierre Martinez. Il découvrit le chant traditionnel en Corse, et continua par la suite de se former vocalement avec Luce Pelon Surribas, en chant romantique puis il approcha le chant jazz avec Joy Kane. Devenu musicien improvisateur grâce à la méthode de Jef Gilson, il accompagne alors diverses chanteurs et chanteuses dont Martine Kamoun etc.
Armé d'une seule mélodica, il découvre la musique arabo-andalouse dans le Sud Saharien en 1985 puis revint en France où il donna plusieurs concerts de musique improvisée dans la mouvance de Georges Petit notamment avec le batteur Cory Maier et les saxophonistes Peter Bastiaan et Didier Messidoro . Il cosigna ensuite plusieurs arrangements avec le keyboardiste Hervé Hussenot, puis écrivit plusieurs partitions pour des ballets et de films vidéos avant de compléter sa formation en suivant le parcours de Musique électroacoustique du Conservatoire de Marseille sous la houlette de Marcel Frémiot puis de Pascal Gobin. C'est au Conservatoire qu'il rencontre Georges Boeuf qui le forma à l'écriture classique , moderne et contemporaine. Il répond alors à diverses commandes de musiciens contemporains et d'ensembles liés au Conservatoire (Frédéric Daumas, Alex Régis, L'Ensemble Télémaque, Alex Grillo...) Il a aussi étudié l'Electro-acoustique avec Jacques Barreau , Alain Savouret et Vincent Risch.
Grace à Michel Redolfi, il s'approprie des univers exotiques au contact de Terry Riley à Nice, puis contemporains sous la houlette de Pascal Dusapin et d'Armand Angster à la Chartreuse d'Avignon pendant le Centre Acanthes 1994 tandis qu'il fréquenta la classe d'Analyse de Gérard Grisey † (1946-1998 ) au Conservatoire de Paris et la classe de François-Bernard Mâche à l'Ecole des Hautes Etudes. Il étudia également l'Histoire de la musique avec Nicole Salabert, au Conservatoire de Marseille et développa en compagnie de Bernard Vecchione le premier atelier d'informatique musicale à l'Université d'Aix en Provence.Alors qu'il s'oriente vers l'étude des Paysages Sonores avec les Canadiens Raymond Murray Schafer et Ray Gallon à l'école d'architecture de Paris, il s'est trouvé à la direction de choeur auprès de l'Ensemble Contemporain de Lavaur,pour remplacer le chef de choeur Luc Terrieux au cours du Festival Annuel de Calaceite en Espagne en 1995. En 1990 en effet il a donné une nouvelle interpretation au fragment d'Oxyrynque en en donnant une version en grec ancien à 20 voix munies de branches d'olivier. ce qui l'a autorisé à chercher dans le fond de l'hébréo-christianisme primitif . Depuis, il poursuit ses recherches sur les origines de la musique dans les cultures et traditions méditerranéennes, paléo-africaines (Ethiopie, Afrique de l'Ouest, Proche-Orient ) asiatiques, (Chine et Vietnam) , dans les souches européennes comme dans le jazz et le blues américain . Dans toutes ces aires musicales, tout en réétudiant les divers concepts de tonalité modale et élargie déjà explorés par Bela Bartok , André Jolivet, Jacques Chailley , Suzanne Vantoura, et Jef Gilson, Jean-Pascal ALAGNA dégage des constantes, non plus comme le faisait André Caplet (1878-1925) , mais en se dotant d'outils qui proviennent de la linguistique, l'ethnomusicologie et de la psychologie des formes . A sa grande surprise, il découvre des invariants par exemple entre le Proche-Orient et le Tibet ou encore entre les Alpes Carniques helvétiques et italiennes avec les souffleurs de trompes nigérians,ou encore entre la Corne de l'Afrique (Ethiopie) et le Sud-Est Asiatique (Thailande) . Après avoir visité Jérusalem, il s'applique aussi à l'étude des langues et graphies anciennes en pressentant qu'une musique universelle attestée depuis Sumer a pu exister mais qu'aujourd'hui morcelée par la spécialisation culturelle des goûts et des savoirs, elle n'a pu resurgir faute d'attention auditive..
En se rendant souvent en Italie, et en Haute Provence où en folkloriste proche de la démarche de Ralph Vaughan Williams, (in The Dim Little island)inlassablement il épluche des manuscrits, interroge des moines et des moniales, des paysannes et des gens du voyage, et s'initie au chant grégorien en 2001 avec le Frère Alain à l'Abbaye d' En-Calcat .
Après avoir tenu des fonctions de claviériste et de chef de chant auprès de diverses assemblées et communautés , il est devenu organiste titulaire en 2001 puis en 2003 chef de choeur liturgique. Il partage ensuite son temps entre la réalisation et l'interprétations d'offices sacrés et la direction de choeurs tout en introduisant parfois de ses travaux au sein d'offices religieux ( Notre Père, Requiem, Sacerdoce Royal interprété par lui même en mars 2003 à Cotignac, son Notre Père a été chanté en l'église de Cuges les Pins en 2005 et son Requiem interprété par lui-même sur l'orgue en l'église de Salernes, Var, en 2010)
Aujourd'hui, son projet musical
Au gré des projets et des rencontres artistiques, il s'occupe à redonner à ses premières partitions, des visages toujours nouveaux en les revisitant selon des styles et des modèles de différentes époques qu'il préfère nommer recompositions plutôt que compositions et ré-partitions plutôt que partitions.Il collabore aussi avec des poètes vivants comme Christian Michel Strich ou Raymonde Andrivon.
En 2009, il a rédigé un écrit intitulé La Mémoire et Le Rite, aperçus sur la symbolique musicale qui tente d'apporter un remède à la crise que traverse à notre époque la musique liturgique et l'art sacré en général.. En alimentant sa réflexion, il dégage, des éléments archéologiques historiques et scripturaires des cultures traditionnelles, le concept d' ethno-syllabes, soit l'ensemble des sons notés dans une langue donnée. Pour lui, en effet, la langue d'aujourd'hui est multiple, elle, qui renaît du silence post-concentrationnaire grâce à Jacques Prévert, à Raymond Quenault ,aux haikus japonais,à Paul Klee, à Gaston Bachelard , etc dans cette époque d'Oreille cassée (Hergé) et post-atomique ( scrutée par Joseph Beuys, Henri Michaux, Arthur Rimbaud , Carl Gustav Jung, Octavio Paz, Alejo Carpentier, Jorge Luis Borgès, William Blake, Charles Baudelaire, Luigi Battista Alberti, Bela Bartok, Claude Debussy, Manuel de Falla, Igor Stravinsky, André Schaeffner, Jean-Gaston Bardet, Pasteur Martin Luther King, Federico Fellini, Robert Murray Schafer, Giacinto Scelsi , Leonard Bernstein, André Chouraki, Franz Liszt, Marcel Cohen, Steven Spielberg, Alain Gheerbrandt, Raymond Lulle, Thérèse d'Avila, ¨Paul Simon et Art Garfunkel, Ludwig van Beethoven, Giovanni Pettinato, Werner Vycichl, Edward Lipinski, Henri Cheswicke Rawlinson, Ernest Chausson, les deux John Blacking et Cage, Blaise Pascal, Jean-Paul II, Simone Weil, Francisco Goya etc. ) . C'est qui'il conçoit la musique avec et par le texte (et non pas coupée ) comme une littérature potentielle , performante et perspicace célébrant la mémoire et le rite qui en découle comme intrinsèquement reliés à la création, au conte, au dit ou au poème , que la tradition orale a figés par la forme écrite pour les usages de la répétition mnémonique. Ni plus ni moins que la Création se donnant à entendre comme un vaste test de Rorschach symphonique , ou encore comme une de ces peintures de la Renaissance où les animaux cohabitent ensemble ( ce qu'il nomme le canevas) capable de libérer l'activité psychique de tout labyrinthe, en réordonnant l' auditeur à son être ici et maintenant et dont il se fait le témoin tel quel et non le promoteur fastidieux . En fait pour lui toute oeuvre véritable serait une nouvelle disposition cosmogonique dont l'encodage est crypté par le système de notation acrophonique lui-même (do ré mi fa sol la si) mais pas encore par les échelles sonores employées et nombrées correctement qu'il appelle des notes psychophysiologiques. En bref, il se rattache à la notation ternaire: tons, demi-tons , tons et demi mise au point par Jef Gilson (in Logique de l'improvisation, éditions Palm 1983) qui est la seule à conserver la continuité de la ligne vocale en face de l'atomisation en nuages de points qui s'est développée depuis la Habanera (motif rythmique du Boléro de Ravel) et que l'informatique, par simplification, a rendue binaire (suite de 1 et 0), or le 0 est un point de rencontre imaginaire entre les nombres positifs et les nombres négatifs et non pas une valeur en soi car 0=néant !) ... En lui ajoutant quelques lettres, Jean-Pascal ALAGNA simplifie le solfège à l'italienne et rend accessible la pratique musicale à un plus grand nombre de musiciens non-lecteurs.
Ainsi révélant une cosmologie qui serait une parcelle du Tout dont la chute révèle en tombant comme une croûte, comme une écaille des yeux, comme un éclat que des travestissements sociaux, religieux ou culturels ont plus ou moins dissimulée, bafouée, enfouie, escamotée derrière la face du Réel, c'est pourquoi il privilégie les interjections spontanées , les carnets , les graffitis , les reportages photo où des bribes visuelles comme les stèles archéologiques qu'il considère comme les véritables esquisses du Réel et non les formes retravaillées telles que l'alexandrin, le sonnet etc . Il aborde aussi l'étude des manuscrits anciens et notamment médiévaux et antiques en leur conférant une toute autre lecture que celle communément admise par le milieu scientifique...
Aussi à la fin de son étude des musiques traditionnelles , il dégage un autre concept, celui de "Parole musicale" et non plus seulement en considérant ces musiques comme des phénomènes à observer de façon naturaliste mais aussi comme des sources trans-culturelles de spiritualité prêtes à resurgir permettant d'intégrer la fracture du présent bien que ne cherchant jamais à colmater le cri primal sous le paradis artificiel des drogues sonores . Bien conscient que le folklore est devenu imaginaire une seconde fois, lui qui était bègue enfant, mais totalement guéri par la musique, il lui semble que les lapsus ou les tics de langage en sont comme l'ultime surface. C'est pourquoi il privilégie l'approche compositionnelle comme lieu où peut se dégager du sens, entendu comme l'achèvement ultime du temps et sa préparation.
Pour conclure, cette oeuvre questionne l'unité du langage, de l'histoire ,de la mémoire , du temps et de l'espace par le support de la recomposition en proposant la notion d'hyperforme transhistorique et graphonique qui seule permet d'encadrer tous les événements et tous les styles musicaux depuis l'Accord de Tristan (Wagner , opéra Tristan et Isolde ) jusqu'à Forever and Sunsmell (John Cage) - John Cage qu'il considère le musicien le plus intelligent au service du développement depuis Beethoven- Jean-Pascal ALAGNA est un musicien ajusté, participant au renouvellement de la musique française d'aujourd'hui, doté d'une vision universelle de la résurrection de l'art, chemin vers l'infini.
jeanpaulde.topaze@copyright 2018
Musical carreer of Jean-Pascal Alagna
French pianist, keyboardist, improviser and composer
born in 1963
If Jean-Pascal ALAGNA's work first belongs to indeterminate music (Cage, Feldman, Browne, Wolff) , then, the determination of the work itself takes place through the auditor's own hearing mechanism which can recompose so to speak the work... (JPT)
Major works:
Jarama, for flute, timpani, 3 percussion, 2 pianos, electronic organ, harp, strings, computer, synthesizer and tape, choreography by Anne-Marie Chovelon, creation Marseille at the Bompard Theatre in june 1986,
Trace, graphic score and recorded elements, for arghoul (Egyptian clarinet), violin, cello, double bass, computer, synthesizer, and tape, documentary of Charlette Benkalifa +, video film 3/4, Regional Centre for Educational Documentation, Marseille, 1987,
Boustrophedon aei , for piano, solo voice, idiophone, and 3 tapes, electroacoustic spatialization device, graphic score, created at the Conservatory of Bologna (Italy), in December 1988,control of the city of Marseille in the context of the Biennale of Young Creation Europe Mediterranean from a fragment of Canto II Ezra Pound "...Lithe turning of water..." (in French, Souple Revolution de l'Eau)
The Maritime Ode, for tape, from a poem of Alvaro de Campos, graphic score, creation Concert with Group "Frame" in the Class of electro, Marseille, National Conservatory , june 1989
Monozygotes, for 2 flutes, computer, synthesizer and tape in Marseille, Festival of the Auction (La criée) in June 1989 on a ballet choregraphed by Jean-Claude Lourenço, Barbara Titeux Flute
West for horn, buzzer-instrumentalist and 2 tapes, graphc score and recorded elements Composition Workshop, class Georges Boeuf, Marseille Conservatory, created by the horn player Jean-Marc Dalmasso, January 29, 1990.
Adele for magnetic tape and voice. Interactive fun game for children of the Municipal Library of Marseille in april 1990, together with the recorded voice of Charlette Benkalifa+
Red wind, for piano, computer and magnetic tape, choreography by Anne-Marie Chovelon, Martigues, Théatre des Salins, July 1990
Pantomime of the Rain Maker, for body-to sounds (organe-à sons) new instrurment in collaboration with the painter Stéphane Dubois, production of the Center for Research in Computer Science and Music, Programming François Giraudon, Marseille, Theatre Gymnasium, March 1991,
Poem of the moon hard-pressed, followed by the Awakening of the birds, magnetic tape, graphic partition, created at the hearing of the Electroacoustic Music Class, Pascal Gobin, Conservatoire National de region, 19 march 1991, Grade obtained at the International Competition of ElectroAcoustic Music in Bourges in 1994,
Lovers of Clear-Obscure, soundtrack and musical design for the theater, directed by Alain Ubaldi, Company Alternative Art Theatre, Marseille, Theatre Lenche, May-June 1991,
News, for magnetic tape, audio visual creation, 3/4 video of Pierre Laffargue, choregraphy by Jean-Luc Lenoble,Ensad, Paris, creating for the European Media Art Festival Osnabrûck ( Germany ) from 4 to 8 september 1991,
For the wind rises, for disklavier piano, recorded improvisation, collaboration with Jean-Claude Risset (1938-2016), and François Giraudon, Marseille, Theatre Gymanasium, March 1992 Reearch Center in Computer Music and CNRS (National Centre for Scientific Research)
Second Principle, graphic score for percussion, sampler,and tape, Audition Music Class Electro,Marseille, Region national, Conservatory , April 14, 1992
Les Baigneuses,(The Bathers) according to the Fragonard's canvas, for magnetic tape , ballet choregraphy of Anne-Marie Chovelon, Port de Bouc, Semaphore theater, July 1992
If the grain does not die, recalled Tacet ut auscultes from 2009 for main harmonic bass voice and orchestra, class Georges Boeuf , direction José Cabrita dos Santos at the Conservatory of Marseille, December 1993
Presence, an hommage to John Cage,graphic score and improvisation scheme carried out by interpreters, trombone, prepared piano and synthesizer, the hearing of the composition class, class of Georges Boeuf, Marseille, National Conservatory of Region, creating 15 december 1993 with Monique Freccero (Piano) Jean-Claude Borowiak (Trombone) and himself (synthesizer)
Listen see, natural sound-path for the 9-12 years old, Nice, Castle Park in collaboration with the schools of port and Castle, Manca festival, Manca Music Current Nice Côte d'Azur, october-November 1994
Resurgence, sound installation for 9 audio-cassettes 8 auto reverse and 7 transducers , made in situ recordings, acoustic ballad for photo gallery with sound in collaboration with photographer Fabrice Ney, Marseille, South Workshop image Territory,in partnership with the Music Group Experimental de Marseille and Nice CIRM (See above),interactive installation which lasted in the gallery from November 23 to December 1994 , or 340 hours.
Drums of Rainwater for Marimba, creation by Frederic Daumas April 4, 1995,in Aubagne, Théatre Comoedia, Takeover by Alex Grillo at the Contemporary Music Centre of Documentation, 30 Novembre 1995,at a conference of Daniel Charles,musicologist (1935-2008). Replayed March 9,1997 as part of the festival Workshops Mouans Sartous, directed by Jerome Joy and interpreted by vibraphonist Alex Grillo
The Ring ,renamed Palimpsest, for bass clarinet, cello , soprano, Villeneuve-les -Avignon, workshop Centre Acanthes in 1994 by the Accroche-Notes Ensemble, audio recording, Concert in Marseille at the Contemporary Art Museum by Ensemble Telemaque 1995. Recording discography published by Sonpact CD Company with the soprano singer Elisabeth Aubert, direction Raoul Lay in july 1995 audio recording.
Hymnounton, Doxology in ancient greek: for 2 percussions and mixed choir in ancient greek: creation Summer Festival of Calaceite (Spain) by the musical Ensemble Contemporain de Lavaur, Conductor Himself in july 1995 audio recording
From the Ashes, for Accordion and magnetic tape, creating at the Musee Cantini in Marseille by Pascal Contet , accordion. The Music Festival at Experimental Music Group of Marseille, in May 1996.
Musical Studies
Jean-Pascal Alagna has studied Improvisation with Peter Bastiaan, Georges Petit, Jeff Gilson+, and Pascal Gobin, Piano harmony, jazz arrangement with Jeff Gilson+, classical harmony with Maryanick Charpin,. Rythm solfeggio,, ear -training and guitar with Michel Barrot, Glenn Ferris and Jean-Pierre Martinez, romantic and jazz singing with Luce pelon Surribas and Joy Kane,
He studied Electroacoustic music with Marcel Frémiot, Pascal Gobin, Jacques Barreau , Alain Savouret and Vincent Risch. Musical Composition with Melainie Ruth Daiken †(Morley College London),Georges Boeuf ( First prize in composition of the National Conservatory of Marseille), Terry Riley (Musiques Actuelles Nice Cote d'Azur) and Pascal Dusapin (Centre Acanthes Villeneuve lez Avignon), Music Analysis with Gérard Grisey(+) (Conservatory of Paris) and Georges Boeuf. He learned History of Music, with Nicole Salabert, Musicology with Bernard Vecchione, zoomusicology with François Bernard Mâche, (in School of High Studies in Paris). He approached the Soundscape with Raymond Murray Schafer and Ray Gallon in Paris in 1996 (School of Architecture). He ended up in the direction of choir at the Musical Contemporary Lavaur Ensemble, in the Calaceite Annual Festival (Spain) in 1994.
Research Area and Professional Activities
Since then, he began to seek the origins of music in mediterrannean and paleo-african cultures (Ethiopia, West Africa, Palestine, from Asia (Ancient China, Vietnam) as well as in the european continent , but also through the american jazz and blues.. As he often goes to Italy and in Haute-Provence as a folkorist, where he tirelessly peels old manuscripts, he asks to monks, to nuns, to country women and people of travel. He visited Jerusalem in 2000. After taking functions of keyboardist and vocal coach with various congregations, and communities, he became organist, in 2001 and Chief liturgical choir in 2003,He then divides his time between the realisation and the interpretation of sacred offices and accompanying liturgical and secular choirs of students.
His project today
Depending of projects and artistic meetings, he takes care to give back to his first ever works new faces revisiting themes according to styles from different eras he prefers to call recomposition rather than composition so that the partitions can be redistributed in different ways from an original take. or brand.
In 2009 he wrote a work entitled "The Memory and the Rite, insighs into the musical symbolism" that attemps to provide a solution to the crisis of our time in liturgical music and sacred art in general. By feeding his reflection, he emerges from archeological, and historical elements of traditional cultures, some new concepts the first concept he calls concept of ethno-syllable. Then following his study of traditional music he releases another concept, that of musical word (and not just considering music as phenomenon but also as a spiritual source, ready to reemerge from the distant past in the fracture of today, . This work raises the question of the unity of the language , history, memory and time by means of reconstruction by proposing the concept of trans-hyperform and graphonic. He is an adjusted musician, participating in the renewal of the French music of today with an universal vision of the resurrection of Art, path towards the infinite.
jeanpaulde.topaze@copyright2018
Langage musical de Jean-Pascal Alagna: la musique spectrale et lui.
C'est en explorant le silence, non comme une fiction, mais comme une condition d'apparition et de disparition du son qu'il aborde dès 1987, un nouveau continent musical. Le coup d'envoi avait déjà été donné par George Russell dans Listen to the silence. qui ouvre ainsi Listen to the silence, a mass for our time (1983), par cette parole:
Listen to the silence
in order to achieve metanoia.
Metanoia is a state of changes
which enables one to evolve
above and beyond the complexe of the world. (inspired from Rainer Maria Rilke Duino Elegy).
Comme John Cage qui découvrit le principe d'indétermination,qui l'oblige à considérer que les déterminations qui lui sont prescrites de l'extérieur risquent de la mutiler, Jean-Pascal Alagna intègra l'électroacoustique dans une démarche où, comme pour les tenants de l'école indéterministe, l'oeuvre musicale doit cesser dans sa cloture d'objet (work in progress).
Cependant,en 1988 ,l'étude de la musique traitée en temps réel avec Pascal Gobin lui révèla les profondes différences entre les tenants de la musique contemporaine spectrale et sa pensée propre: En effet, pour lui, ce ne sont pas les données proprioceptives de l'audition (la hauteur, la durée ,l'intensité et surtout le timbre chez les spectraux) qui sont les composantes de l'acte créatif , mais bien les archétypes tels que Jung les a pressentis. Il répond ici à la dé-sémantisation amorcée, voulue et recherchée par John Cage. C'est en cela que sa démarche est post-cagienne dans la mesure où il tire de ce silence qui précède l'écoute réduite et/ou non-intentionnelle , le moyen de laisser l'oeuvre surgir, découler sans intervenir sur le processus mais uniquement en l'orientant,en le dirigeant tout en n'imposant pas sa propre vision poétique comme le faisait John Cage, mais en laissant l'oeuvre elle-même se nicher dans les recoins de l'inconscient
¨¨
Ainsi en tant que premier auditeur de l'oeuvre en train de surgir, il en capte le geste par une écriture non conceptuelle (comme chez Morton Feldman ) mais ne s'éternise pas dans un mouvement non résolu. Bien au contraire il essaye de susciter les conditions pour que le geste soit renouvelé dans toutes ses potentialités et virtualités. C'est ainsi qu'Out of nowhere, { c'est à dire Hors de Nulle Part)- comme le générique d' un standard de jazz -. émerge l'oeuvre in fine faite de toutes les "chances" , au sens de "chéance" qui se sont accumulées successivement lors du travail de composition qui peut faire appel à plusieurs modes de notation différents, voire de plusieurs langages ou époques différentes . On peut ainsi comprendre , en effet que le silence musical n'est pas un repos , mais un possible. Dès 1993 dans sa pièce intitulée Si le Grain ne meurt , il introduit la notion de Tacet qui permet au musicien de jouer ou de ne pas jouer ce qui est écrit. Une autre oeuvre dans son parcours reste comme un point indépassable de recherche du timbre à la limite entre le son et le non-son c'est Palimpseste, (proposée en écoute gratuite sur ce site article Parcours musical de Jean-Pascal ALAGNA) qu'il présente au Centre Acanthes de la Chartreuse à Villeneuve les Avignon durant l'été 1994. Cette mention de Tacet permet ainsi d'avoir autant de réalisations différentes de la même pièce qu'il y a de formations musicales pour l' interpréter. C'est ainsi qu'il renouvelle totalement la notion d'interpretation en lui restituant ses potentialités multiples . Cependant souvent l'interprete devra faire l'effort d'interpréter l'oeuvre écrite en scordatura (nouvel accordage). Si, dans un premier temps la musique de Jean-Pascal Alagna appartient au courant des musiques indéterminées (Cage, Earl Browne, Morton Feldman, Christian Wolff), dans un second temps donc, la détermination de l'oeuvre s'opère elle-même par le mécanisme d'audition propre à l'auditeur qui recompose pour ainsi dire l'oeuvre selon ses propres critères de réception sonore dans un contexte sonorisé par l'interprète entrant en résonance avec les propriétés acoustiques du lieu. C'est pourquoi cette oeuvre échappe à l'ère acousmatique , et plonge ses racines dans la musique de l'Histoire dont les chocs s'illustrent acoustiquement sous la plume de Jean-Pascal ALAGNA.
Par l'étude de l'Histoire de la Musique qui se déroule en vis à vis, Jean-Pascal ALAGNA se rend compte que l'opposition entre composition et improvisation s'amenuise au fur et à mesure qu'il redonne aux modèles et aux archétypes premiers (tels que Raymond Murray Schaefer, les a redéfinis dans Le Paysage sonore et avec qui il collabore à Paris en 1996 ),leur place en art . Dès 1994,partant d'un constat d'enfermement des musiciens dans des "à la manière de" , il a choisi de retrouver l'indispensable, l'essentiel . Car il croit en une unité de l'art antérieure à l'allégorie qu'il situe dans une perfection humano-divine ritualisée seule capable de rétablir les pratiques artistiques en une unité réconciliée: la musique avec la vibration, la plastique avec la forme, la poétique avec le signe gravé et la chorégraphique avec le mouvement corporel .S'il doit rééquilibrer son langage personnel, pour atteindre l' universel , c'est que sa pensée est post-naturaliste, en ce sens que ce ne sont pas d'abord les éléments du discours (mélodie, harmonie classique) qui lui paraissent significatifs mais plutôt la pratique musicale entendue elle-même comme oeuvre du peuple qui se traduit en grec par leitourgia. C'est pourquoi il se lance dans l'étude de la musique liturgique en devenant organiste dès l'année 2001... et c'est ce qu'il finit par formaliser par écrit, en 2009, dans son mémoire La Musique et le Rite, quelques aperçus sur la symbolique musicale . toutefois il se rend alors compte de la grave crise que traverse l'Eglise actuelle en proposant des chants profanes et liturgiques qui préfèrent puiser dans la voix du peuple plutôt que de reconnaître qu'elle a besoin d'un renouveau de son langage musical qui soit accessible.
A nouveau dans l'impasse entre l'improvisation spontanée non directive et composition écrite où tout est contrôlé, il cherche à nouveau non plus du coté de la résonance mais dans l'intention graphique qui a précédé le geste musical de tout temps . Il étudie alors la théologie puis la philosophie esthétique , et découvre l'essence vibratoire de la musique qui est au-delà des temps et des époques d'après une structure hors-temps déjà pressentie par Iannis Xenakis (Musiques Formelles) mais qui lui est révélée par la clé hébraïque de David . Son langage qui emprunte nécessairement à l'improvisation écrite autant qu'aux dispositifs de spatialisation , dont le résultat final n'est que l'écorce sonore,possède des racines qui résonnent depuis la musique symphonique , la musique russe, l'école néo-classique européenne comme à diverses aires ethniques et folkloriques, et révolutionnant les catégories guindées et technicistes de la musique contemporaine, il renouvelle la chanson française (et les autres genres) depuis ses sources poétiques , tout en en proposant un déchiffrement depuis l'archétype , qui via la bribe, le mythe, voire la légende , le conte jusqu'à la réalisation graphique de partitions, n'excluant rien que l'encombrant mais remontant à la confluence du nouveau et de l'ancien, de l' aujourd'hui et du toujours, de la cybernétique et du sacré.
jeanpaulde.topaze@copyright 2018
Aperçu succin du Parcours Musical de Jean-Pascal ALAGNA
Aperçu succinct du Parcours Musical de Jean-Pascal ALAGNA
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Auteur et compositeur né en 1963,il a participé à l'avant-garde musicale , sans jamais toutefois adhérer à l'esthétique acousmatique.
Bien qu'il ait étudié à fond les mécanismes de perception auditive , il est parti de la pratique de l'improvisation musicale pour en déduire une nouvelle façon d'approcher l'écriture de la musique qui au départ n'était qu'une fixation par des graphismes.
Il a ainsi exploré un contact ouvert avec la tradition , allant de la musique baroque (Vivaldi) à la New-Wave américaine (Tuxedomoon : il rencontre le violoniste Blaine Reininger à Bruxelles en 1982) . Sa principale contribution se situe entre la Musique Française (de Claude Debussy (1862-1918) à Jacques Chailley (1910-1999) et l'influence de la musique américaine moderne (de George Gerschwin (1898-1937) à Chick Corea ) sur la musique française d' aujourd'hui.
Sans nier sa formation première en jazz qu'il reçut avec Jef Gilson (1926-2012), Michel Barrot, Georges Petit , Glenn Ferris et Joy Kane, après avoir arpenté des modes d'improvisation identiques à ceux du free-jazz et de la musique intuitive (Ornette Coleman, Don Cherry, Karlheinz Stockhausen, George Russell etc. ), il aborde le champ des musiques d'avant-garde auprès de compositeurs américains et canadiens (John Cage (1912-1992), Jon Appleton, Claude Schryer, Terry Riley, Raymond Murray Schafer) . Cela l'a amené à concevoir un nouveau langage dès le milieu des années 80 ainsi que de nouvelles formes d'approche de la création musicale après avoir obtenu le premier prix de composition à l'unanimité , la médaille d'or en électro-acoustique et le prix de la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique au conservatoire de Marseille en 1994 après être passé successivement par les classes de Marcel Frémiot, de Pascal Gobin, de Georges Boeuf et de Nicole Salabert.
Il a notamment composé des musiques pour la danse contemporaine, pour le théâtre d'auteur, pour le cinéma vidéo et des oeuvres de concert proches de la performance in between utilisant la mixité sons électroniques/ instruments comme prétextes à ce qu'il nomme des Rorschach phono-visuels. Il a également collaboré avec un artiste-peintre par la réalisation de nouveaux instruments utilisant la gestualité d'un danseur, ainsi qu'avec un photographe paysager dont il a sonorisé l'exposition par une installation interactive intitulée Résurgence. A partir de 1988, il a également réalisé plusieurs parcours sonores in situ à Nice, à Aix en Provence et dans les Alpes de Haute Provence ainsi que deux installations dont une avec concert solo spatialisé au conservatoire de Bologne (Italie) et l'autre en interaction avec les déplacements de l'auditeur-promeneur à Marseille . Plusieurs de ses oeuvres emploient des déplacements de musiciens ou encore des mxodes de jeu spéciaux bousculant les registres habituels pour les instrumentistes qu'il fait souvent interagir avec l'environnement et la forme spatiale de l'ensemble. Il a composé une oeuvre pour le Cd "la Jeune Ecole de Marseille" produit par la compagnie Sonpact pour l'ensemble Télémaque dirigé par Raoul Lay ainsi qu'une oeuvre vocale chantée en grec ancien pour l'Ensemble Musical Contemporain de Lavaur dirigé par Luc Terrieux dans le cadre du Festival annuel de Calaceite (Espagne). Il a aussi présenté une oeuvre pour piano, synthétiseur et voix avec un dispositif de spatialisation au Conservatoire de Bologne (Italie) dans le cadre de la Biennale de la Jeune Création Méditerranéenne en 1988.
Puis, il a étudié avec les compositeurs François-Bernard Mâche à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et Gérard Grisey (1946-1998) au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il a aussi collaboré avec les compositeurs Alain Savouret et André Dion à Lézignan-Corbières ainsi que Michel Redolfi et Luc Martinez au Centre International de Recherche Musicale à Nice dans le cadre du festival des Musiques Actuelles en collaboration avec l' école du Port et le Conservatoire de Nice ( directeur: André Peyregne).
Il a souvent collaboré avec les percussionnistes Didier Casamitjana, Alex Régis , Frédéric Daumas, et Alex Grillo ainsi qu'avec les "compositeurs scientifiques" Jean-Claude Risset (1938-2016) ayant fait partie du groupe Trame fondé par François Giraudon et du C.r.i.m (centre de recherches en informatique et musique). Au conservatoire, il a également créé un groupe invitant des musiciens d'horizons divers à participer à son travail de composition.
C'est avec ce bagage qu'il est parti dès 1995 dans une vaste exploration des musiques traditionnelles sur les conseils prodigués par Alain Savouret alors professeur d'interaction générative au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
A partir de 1998, il a complété sa formation musicale en orgue d'accompagnement et en harmonie classique auprès de Gérard Duvernay et de Marianik Charpin.
Pour en savoir plus , lisez s'il vous plait les articles suivants.